du rire ...
même au coeur des éclats de rires les plus lumineux il y a une fêlure, une zone sombre, toute petite, impalpable parfois, invisible même aux yeux du rieur insoucieux ...
Jusqu'à ce que le rire se termine, laissant derrière lui comme un écho de fausse note, un arrière-goût de fer comme une trainée de sang ...
Etourdi(e) tu te penches au-dessus de cet abîme le sourire encore aux lèvres
Il te faut quelques instants pour accomoder
Les pupilles agrandies tu sondes l'obscurité
D'un coup, effaré(e), tu comprends ce que tes yeux te montrent et ton être se fends
Des profondeurs remonte lentement la lave enfouie des années passées
Cette marée lente et visqueuse qui ronge tout sur son passage, tu la regardes, incrédule
Le monde s'efface
Le sang suinte, puis coule
Les larmes suivent
Tu ne peux plus respirer
Tu ne sais plus si tu es mensonges ou vérités
Perdu(e)
... il va falloir, encore, tout recommencer ...