trop-bonnitude-blues ...
9h30 ce matin ... coup de fil ... n° masqué ... voix du père de ma fille qui m'annonce que sa grand-mère l'a fichu à la porte, me donne moults détails d'un air désespéré ...
dans ma tête y'a un mélange de verre brisé qui s'effrite et de colère qui enfle ... j'essaye de ne pas me laisser déborder ... je reste froide ...
il me répète ad nauséam les péripéties de la matinée ...
je me concentre sur le blog que je suis en train de lire ... je respire profondément ...
Non je peux pas te loger
il raccroche ... désespéré ...
9h50 ce matin ... coup de fil ... n° masqué ... voix du père de ma fille qui me dit qu'il n'a pas d'autre solution, qui répète encore, comme pour s'en persuader, les péripéties de la matinée ...
ça ne finira donc jamais ...
je lui dis que depuis le temps, il aurait déjà pû penser à aller habiter ailleurs, que c'est pas en attendant que les choses avancent toutes seules du côté de la mairie que ça va changer quelque chose, que ça me fait ch**r au delà de toute expression, qu'il me met au pied du mur et que j'ai horreur de ça, ...
il dit ça nous permettra de parler, tu sais j'ai beaucoup changé
je dis c'est bien ... mais c'est ta vie pas la mienne ... (et je sais très bien ce qu'il a dans la tête à cet instant précis ... et je m'en fiche)
Il dit qu'il n'a pas d'autre solution, il répète encore et encore, comme pour s'en persuader, les péripéties de la matinée ...
ça ne finira donc jamais ... la nausée n'est pas loin ....
Il promet que ça sera pas pour longtemps, juste le temps de se retourner ...
je lui rappelle qu'il m'a déjà fait le coup y'a 2 ans ... et que ça avait duré 3 mois ... et qu'il est hors de question que ça recommence ...
il dit "à peine une semaine"
la mort dans l'âme je lui dit à ce soir, que s'il trouve autre chose dans le courant de la journée je me vexerai pas ...
j'ai envie de gerber /pleurer/m'enfuir ... ça finira donc jamais ...